C'est mixte ? oO' PV / Opalette <3

Plic, ploc. Toujours cette pluie qui frappait sur les carreaux de la fenêtre d’Aaron.
Cela allait faire la 2°eme journée de suite qu’il pleuvait. En temps normal, la pluie ne dérangeait pas Aaron mais là cela devenait trop long. Beaucoup trop long.
Tout ce qui est bon doit être éphémère sinon on s'en lasse.
Et c'est avec cette lassitude qu'Aaron regardait cette pluie qui commençait à l'insupporter. Heureusement de temps en temps il y avait quelques rayons de soleil permettant de lui faire espérer que c'était bientôt la fin.
La fin. Tout à fin, et pourtant il y a des choses dont on voudrait qu'il n'y ait pas de fin.
Souvent le Week-end, vous vous amusez tout le samedi et le soir quand vous vous dites que après-demain vous retournez à l'école cela vous gâche tout votre dimanche.
L'être humain est le seul être à prévoir la fin. Il prévoit sa mort, il prévoit la fin de son histoire, la fin de l'humanité. Cela le hante.
Et là, Aaron attendait la fin. N'avait-il rien de mieux à attendre ? Non, il devait attendre la fin.
Mais souvent à force d'attendre la fin, le temps nous coulent entre les doigts.
Et c'est souvent ainsi que beaucoup de gens meurent sans même avoir fini de composer leurs musiques.
Après tout, qu'avons-nous de mieux à faire qu'attendre.
Les accords de Stand by me se faisaient entendre dans la chambre d'Aaron. Il écoutait cette chanson depuis déjà une heure. N'avait il rien d'autre à écouter ? Non il voulait juste écouter cette chanson jusqu'à s'en lasser. Puis après il écouterait peut-être imagine.
C'est étrange, mais parfois on écoute tellement une chanson qu'elle nous semble être la bande son de notre vie, et souvent on ressent le besoin d'écouter autre chose car cette chanson nous rappelle trop de chose. Nostalgie.
On se demandera toujours pourquoi Ulysse ressentait de la nostalgie sur son bateau lors de son retour.
On se demandera toujours pourquoi cette nostalgie. L'être humain est bien incapable de vivre sans regarder son passé.
Un soupire. Cela faisait le 4 eme depuis qu'Aaron était assis sur le rebord de sa fenêtre.
Pourquoi soupirait-il ? Tout simplement car il rêvait de sortir un peu et de profiter de son après-midi. Rien de plus normal non ?
C'est étrange non ? la futilité des hommes. A croire qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Ils ont une vision peu claire de l'impossible, et de ce qu'ils peuvent faire. En fait, ils ont une vision très étrange de tout ce qui les entourent.

Sans tellement comprendre pourquoi, Aaron ouvrit la fenêtre de sa chambre laissant entrer la pluie.
Après tout, il ne fait pas si moche que ça, se dit-il. Après tout, il n’avait pas tord, il n’y avait pas 20 mètres de neige, et la température dehors ne devait être dans les environs de 13°.
Alors franchement on pouvait estimer qu’il faisait beau. Sur ce, Aaron attrapa sa veste en cuir et sortit précipitamment de sa chambre sans prendre la peine de fermer la fenêtre. Tant pis, si chambre se retrouvait inondée, il n’aurait qu’à dormir dans le salon.
En même pas 2 minutes, Aaron se retrouva dans la rue, sous la pluie.
Étrangement il se sentait bien. Il aurait presque eu envie de chanter Siiiinging in the rain.
Mais bon il se retenu =) A notre grand bonheur. Notre brunet marchait dans les rues sans même savoir où il allait, tant pis s’il se retrouvait avec une pneumonie ou avec un gros rhume, au moins il serait sorti.
& voilà, il marcha, marcha en faisait des détours. Il voulait se sentir vivre, sentir cette pluie tomber sur lui.
& il marcha. Il marcha jusqu'à revenir sur ses pas, il marcha jusqu'à se retrouver devant son école de musique.
Pourquoi pas se dit-il ? Sans même réfléchir, il entra dans l'université qui était resté ouverte.
( Bon je passe la façon dont il se retrouve au toilette --' Imagine qu'il est au niveau du sanitaire et voilà xD

)

C'est dingue, la journée avait pourtant très bien commencée. Certes, il ne faisait pas ce qu'il y avait de plus beau, mais au moins Opale n'avait pas ressentit cet état énorme de fatigue quand son réveil avait sonné, et durant toute la matinée elle avait eut plusieurs bonnes nouvelles. Bonne nouvelles, comme par exemple une bonne note à son devoir sur la musique au XVIème siècle, ainsi qu'une heure de libre qu'elle avait passé avec sa meilleure amie. Seulement voilà, c'était sans compter ce retournement de situation, comme à chaque fois qu'elle voyait Morgan. La blondasse avait encore fait des siennes en venant chercher les emmerdes avec Opale, en trouvant le moyen de critiquer Mercredi à ses cotés, ce dont à quoi elle avait répondu sèchement, comme à son habitude. Mais, même si ça n'avait été que très court, rien que ça l'avait mis en rogne, et quand Miss Cooper s'éloigna, la sonnerie retentit. Notre jolie brune avait encore une heure de libre, mais pas sa best, qu'elle laissa donc filer pour son cours sur les grands écrivains du monde entier.
Enervée, Opale quitta l'endroit où elle s'était posée avec Mercredi, c'est à dire le foyer, et marcha rapidement en direction des toilettes. Non, aucune envie pressante, juste un besoin de se mouiller le visage pour se détendre. Ses talons claquèrent le sol marbré du Hall, tendis qu'elle le traversait à grands pas. Aujourd'hui, niveau vestimentaire, rien d'éblouissant selon Opale, juste un pantacourt en jean bleu marine, une chemise blanche ouverte à deux boutons sur le haut, laissant voir très légèrement sa poitrine, ainsi qu'un gilet noir fermé que par un seul bouton sur le haut, le tout s'alliant parfaitement avec ses courbes. Rien d'extraordinaire, donc, pour elle, mais comme en général, les jeunes hommes la regardaient quand elle passait. Ca, la jeune femme s'en fichait royalement, et d'ailleurs elle ne remarquait jamais rien, de ce coté là. De toute façon, c'est bien connu, elle avait la réputation d'être un glaçon (j'ai l'impression de parler de Bones là xD).
Enfin, elle arriva aux toilettes, dont elle ouvrit la porte brutalement, la laissant claquer derrière elle.

"Mais quelle connasse cette fille !"

Elle avança vers les lavabos, plaqua rageusement ses main dessus et ferma les yeux en inspirant, devant mes miroirs.

"Okay, zen Opale, keep cool, ce n'est qu'une fille de riche qui ne sait même pas si on écrit "orange" avec un "a" ou un "e"."

Elle souffla l'air qu'elle avait inspirer, et rouvrit ses paupières pour voir... Aaron dans le reflet du miroir. Ses deux prunelles bleues s'ouvrir en grand, alors qu'elle se mis à bégayer.

"Euh... Désolée, je pensais que... Enfin, qu'il n'y avait personne..."

Opale se mis brusquement à penser au journal de l'université. La première édition était apparue ce matin, et avait colporté des rumeurs sur elle et Aaron, plus précisément comme quoi il serait amoureux d'elle, mais que c'était non réciproque. Preuve que les média peuvent se tromper totalement, vu que c'était complètement l'inverse... Elle l'aimait, lui non, point barre.

Vous connaissez le fameux journal de l’université ? Si, vous savez ce journal qui paraît de façon plutôt irrégulière et que l’on achète à l’entré du bahut, ce journal avec toutes les fraîches rumeurs, les nouvelles de l’établissement, les sondages, & le hit-parade des élèves.
Hum voyez maintenant ?
Voilà, c’est le magazine qu’Aaron ne lit jamais. Souvent il s’arrange pour l’emprunter à quelqu’un, il y jette juste un petit coup d’œil puis il ferme illico le journal.
Aaron savait bien qu’il ne fallait pas se fier à ce que racontait le journal. Rumeur. Ragot, il n’y a que de ça dans ce journal sans intérêt.
Mais bon, d’un côté, il est bien dur de rester indiffèrent à toutes ces rumeurs n’est-ce pas ?
Si vous lisez que votre petit ami vous trompe ou encore votre meilleure amie est amoureuse de vous, cela ne vous laisse pas indiffèrent.
Souvent prit en plein dépourvu vous allez croire toute cette supercherie, & voilà. Dispute éclate.
Que voulez-vous ? Ce journal est là pour ça. Il met un peu de piment dans votre vie.
Les gens s’amusent avec vous. Et alors ? Vous êtes là pour ça non ? Non. Alors relevons-nous. ( Ahhh je m’éloigne –‘ )
Ce matin, Aaron n’avait même pas remarqué la nouvelle parution du journal. Une chance ? Qui sait. L’avenir nous le dira.
& voilà. Il était là. Face à son propre reflet. Face à son reflet à elle. Cette fille dont il ignorait tout. Cette fille qui le passionnait tellement.
Face à lui, il y avait deux.
Soudainement elle bafouilla quelque chose afin de s’excuser. Aaron ne répondit rien, il se contenta de se rapprocher. Les cheveux dégoulinant sur sa veste. Les gouttes coulant doucement sur son visage si blanc.

« C’est pas grave, de toute façon j’allais partir»

Ah. Ca c’est génial, pour une fois qui allait avoir l’occasion de lui parler, Monsieur ne trouve rien de mieux à dire que « J’allais partir »
Rooooh mais c’est génial ça. Au moins maintenant on serra quoi lui offrir pour son anniversaire, « le livre de la drague 1 » Parfait non ?
En tant normal, quand une fille lui plait, Aaron n’est pas du genre à traîner autour du pot, mais là c’était diffèrent. Très diffèrent.
Notre beau brun se lava rapidement les mains et replaça sa chevelure en arrière.

« Sinon, c’est qui cette fille »

Aaron jeta un petit coup d’œil rapide au miroir qui les reflétaient. Un regard qui ne dura qu’un instant. Un regard qui en croisa un autre. Tout cela se passait de manière indirecte. Tout cela ne dura qu’un instant ( Raaaaah j’arrête le romantique et les bouquins à l’eau de rose UU)
Curieux était-il de lui poser une telle question? Mais alors, de plus que cette question lui brûlait les lèvres.

LIIIIIGHTTTTTTTTTTTTT x)

"Ce n'est pas grave, de toute façon j'allais partir.". Cette voix... Opale pourrait fondre rien qu'en l'entendant. Un frisson lui parcourra l'échine, alors qu'elle tentait de se contrôler. Si grave et si... sensuelle. Elle pourrait jurer qu'il ne s'en rendait pas compte, tout comme il ne se rendait pas compte de l'effet qu'il lui faisait. Elle restait dos à lui, et évitait autant que possible de le regarder à travers le miroir. Ce qui rendait la situation assez comique, vu qu'aucun des deux ne savait vraiment que dire, et qu'Opale regardait un peu partout, sauf dans sa direction. Et même, lorsqu'il arriva à ses cotés, elle tourna le visage de l'autre. Elle entendit de l'eau couler, et se risqua à regarder pour voir qu'il se recoiffait. Si Miss Feeder n'était pas restée scotchée comme une idiote, la bouche entrouverte, à le fixer, elle aurait sûrement compris sa question.

"Euh... Hein, quoi ?"

Elle secoua rapidement sa tête pour retrouver ses esprits, et se sentit soudain très... nulle, et honteuse d'avoir ce genre de réaction. Ses joues, d'ailleurs, en prirent un coup, et rougir très très légèrement. Quoi ? Comment ? Opale Feeder, Mss Iceberg, le glaçon sans émotion par excellence peu rougir, ne serait-ce qu'un peu ? Grande nouvelle. Rapidement, elle r embobina de quelques secondes l'instant dans sa tête, et réfléchis pour reconstituer la question d'Aaron.

"Oh, cette peste de Morgan Cooper, qui doit trouver amusant de me dire que je suis une pauvre fille sans argent, et qui clame de tous les cotés ô combien elle te trouve beau, bien que sur ce point elle n'ait pas tout à fait tort, je dois l'avouer..."

Elle regrettait la fin de sa phrase avant même de l'avoir prononcer. Mais c'était comme si les mots étaient sortit tout seuls, par leur propres volontés. Opale ferma les yeux en soupirant et en souriant légèrement, baissant la tête pour cacher sa honte.

"Ce n'est pas ce que je voulais dire... Enfin si mais... Aah, je m'enfonce toute seule, je crois que je ferrais mieux de me taire."

Chose dite, chose faite, la jolie brune ne dit plus aucun mot, et trouva fort intéressant l'observation du robinet à sa droite qui coulait au compte-goutte. Elle se maudissait elle même, en pensée, et se fit promettre de ne plus jamais faire de coup aussi foireux devant lui. Parce que, il fallait le dire, elle s'était un peu, beaucoup vendue.

Et ce miroir. Un miroir qui servait banalement d'intermédiaire entre elle et lui. Un miroir qui reflétait leurs images. Aaron resta face à cet intermédiaire. Pas un mouvement, pas un soupire, pas un souffle, pas une pensée. Le vide. Il contemplait le reflet que pouvait lui offrir le plaisant intermédiaire. Il était là, présent ou plutôt à moitié présent scrutant ses moindres mouvements. Noyé dans ses pensées. Obsédé par cette fille. Il avait beau tourner la tête, ses images défiantes dans sa tête. A quoi bon lutter ? Sait-elle ce qu'il endure ? Il aura beau fermer les yeux, crier, elle sera toujours là. Son âme reflétée dans ce miroir. ( Qu'est-ce que je suis entrain d'écrire là --' Oulalala )
Soudainement la jeune femme bafouilla quelque chose incompréhensible. Aaron la regarda donc pour la première fois de face, en vraie. Elle était rouge, ce qui souligna ses yeux bleus si profonds. Notre beau brun, resta à la regarder bêtement jusqu'à ce qu'elle reprenne ses esprits et qu'elle déclare
"Oh, cette peste de Morgan Cooper, qui doit trouver amusant de me dire que je suis une pauvre fille sans argent, et qui clame de tous les cotés ô combien elle te trouve beau, bien que sur ce point elle n'ait pas tout à fait tort, je dois l'avouer..."
Morgan Cooper, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Il avait sûrement du la croiser dans les couloirs un jour, ou alors à une fête.
Mais ce qui retient plus l'intention d'Aaron dans les paroles de la jeune femme ce fut le " je dois l'avouer ..."
Ainsi, il lui plaisait. Supercherie. Baliverne. Cette fois si, il n'allait pas se faire de film, il n'allait pas se faire du mal tout seul.
Après tout, elle peut très bien le trouver beau sans forcément avoir une certaine attirance pour lui. Oui, elle avait dû juste se tromper sur les mots. Maladresse. Rien de plus.
La jeune femme essaya de se rattraper. Voilà, elle le disait elle-même, elle ne pensait pas ce qu'elle avait dit. Elle s'enfonce. Voilà, pour une fois on ne se torture pas. Pour une fois.

" C'est pas grave "

Biiiien. & voilà, en même pas 5 minutes M. Ilian à trouvé les moyens de placer deux " pas grave " dans une mini conversation. " Aaron je vais sauter par la fenêtre " Pas grave " Aaron tu es beau " Pas grave. Non mais sérieux Aaron tu fais grave ch*er " Pas grave.
Ouais bon, stop, basta. Il y a un peu trop de grave. Elle lui dit qu'il est beau, et M. répond « pas grave ». Mais si c'est grave. M. Ilian est sérieusement et gravement atteint & là il faut l'amener à l'hôpital avant que son état ne s'aggrave.
Riez, mais cela n'a rien de marrant, c'est très grave.
Aaron resta droit comme un I devant elle. Que pouvait-il dire ? Rien. Il pouvait juste se taire. Se taire ... Encore et toujours se taire.

" Toi aussi tu sais ..."

Qu'est-ce que cela voulait dire ? rien. Que fallait-il comprendre ? Rien. Que fallait-il penser ? Rien. Rien. Cela ne voulait rien dire.

Post nuuuul --' dsl

"C'est pas grave". Oh mais que si, ça l'était. Ca l'était parce que de cette manière, Opale se vendait toute seule. Quoi de plus merveilleux, n'est-ce pas ? Seulement, ce qu'elle n'aurait pas pu croire une seule seconde, c'est qu'il ne la croyait pas. Enfin, plutôt qu'il avait mal accusé ses paroles. Mais ça, la jeune femme n'en savait rien, et ils étaient certainement en plein quiproquo (aaah putain je dis n'importe quoi --').
Soit. Miss Feeder se regarda dans le miroir, tentant vainement de reprendre ses couleurs normales. Mais ça, c'était sans compter Aaron, à coté d'elle, qui lui dit quelque chose qui, définitivement, l'acheva. "Toi aussi tu sais...". Oh non, je ne sais pas, mais dis le moi, encore et encore... Et voilà, Opale reprenait ses films et ses délires irréels. Son teint devint rouge soutenu, et elle baissa la tête, ouvrant de nouveau les robinets d'eau pour s'en asperger sur tout le visage (c'est dans ces moments là qu'on dit : merci le maquillage waterproof xD). Elle se redressa, les deux mains plaquées contre son visage, puis les ramena en arrière, mouillant sa frange et la relevant un peu. Les yeux fermés, elle essayait de se calmer, et petit à petit, la couleur de sa peau redevint beige et légèrement pâle, à son habitude.

"Merci..."

... Mais je ne te crois pas une seule seconde. Enfin ça, elle allait bien se garder de le dire. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas les compliments, mais ça la gênait tellement qu'elle préférait les balayer dans la case "passé" rapidement. Aussi, Opale ne dit rien d'autre, et garder les yeux fermés, se repérant aux bruits environnant, mais curieusement elle n'arrivait pas à deviner ce que faisait le jeune homme dans la même pièce qu'elle. Jusqu'à ce que...

[Désolée, c'est hypra supra court, mais j'ai pas le temps de faire plus long... J'me rattraperais la prochaine fois T_T]