{ . I may be Famous but i'm also Crazy, Honey. *

__# I may be Famous but i'm also Crazy, Honey.

PV : Julian.

Départ précipité de New York, car comme à son habitude, Lulàh était encore une fois en retard. Oh, ce n’est pas faute qu’on le lui répète. Entre son père qui lui crie du bas des escaliers < Lüly dépêche toi bon sang ! >, sa belle mère qui entre dans sa chambre telle une furie, grommelant quelque chose du genre < Mais elle est pas encore partie celle là ? >, son BF qui l’appelle sur son portable pour la booster un coup … Haha. Mais ne vous ai-je jamais dit que la miss était du genre entêtée & que lorsqu’elle avait quelque chose en tête, ça ne sert à rien de lui répéter les choses trente six mille fois, puisque ça ne changera rien. Là, en l’occurrence, elle voulait prendre des photos de sa chambre, histoire d’avoir quelques souvenirs … Appareil en main, la miss prenait clichés sur clichés, mais selon elle, aucun n’était parfait. & comme elle visait tout le temps la perfection, elle ne partirait pas tant qu’une des photos soit réussite. Après une demi-heure, ayant changé le cadrage, la luminosité & co’, ses photos étaient finalement réussies & la miss’ daigna partir, ne s’excusant même pas auprès de son chauffeur qui l’attendait depuis près d’une heure et demie, voir même deux heures. Tant que c’est elle qui est en retard, ça ne la dérange pas ; mais si jamais c’est son chauffeur qui ose être en retard, vous pouvez être sure de l’entendre jusqu’à l’autre bout de la ville. & oui : Faites ce que je dit, mais ne faites pas ce que je fais.

Dans la voiture, elle remit en place ses cheveux, tira sur sa robe qui remontait légèrement, étant un poil trop courte, & vérifia qu’elle avait de un son appareil photo dernier cri, de deux son portable & de trois, son i-pod. C’est les trois choses auxquelles elle ne pourrait jamais se séparer. Elle ouvrit la fenêtre & regarda le paysage défiler sous ses yeux. C’était peut-être la dernière fois qu’elle le voyait qui sait ? Peut-être ne remettrait-elle jamais les pieds à NY ? Oh, c’est une chose peu probable puisqu’elle a encore beaucoup de connaissances là-bas : son père, ses amis, son agence de mannequinât. En ayant par-dessus la tête d’entendre son chauffeur raconter sa vie, elle prit son i-pod & monta le volume au maximum. Le pauvre, il ne se rendait même pas compte qu’il parlait dans le vide. Une chanson la tira dans la mélancolie : Peter Cincotti – Goodbye Philadelphia. Une multitude de flash-back apparurent, laissant une seule & unique larme couler le long de sa joue, qu’elle s’empressa d’ailleurs d’essuyer. Elle ne pleure jamais, ou du moins jamais personne ne la voit pleurer. Avait-elle bien fait de quitter NY pour se rendre à cette fameuse Université : Plymouth* ? C’est ce qu’on allait bientôt voir ... Elle coupa son i-pod & ouvrit la portière une fois arrivée à destination. Elle ne prit que son sac à main, & commença à faire quelques pas, s’approchant ainsi de l’imposant bâtiment. Ses valises ? Oh & vous pensez qu’il sert à quoi son chauffeur ? En plus de conduire, il porte ses valises ; & oui, il est multifonction ce bon vieil homme. Elle s’arrêta devant la grille qui indiquait certainement l’entrée de cette université. Elle regarda à droite, puis à gauche, cherchant une sonnette ou quelque chose du genre, mais non, il n’y avait rien. Elle croisa les bras contre sa poitrine & fit volte face, se retrouvant nez à nez avec son chauffeur, Joey. Elle poussa ensuite le portail, qui était donc ouvert, & se dirigea d’une démarche élégante vers la porte donnant certainement sur le hall d’entrée. Ca faisait tout de même un peu glauque comme ambiance : il faisait nuit, le vent était présent & le tout était vide ; j’avoue, il faudrait être assez retardé pour se promener sous un temps pareil, mais bon … D’ailleurs, elle avait froid en minirobe marron, la prochaine fois, elle réfléchirait avant de s’habiller ainsi, faut dire aussi que la miss met souvent – pour ne pas dire tout le temps – que des robes, allez savoir pourquoi.

Une fois dans le hall d’entrée, elle demanda à son chauffeur d’aller poser ses affaires dans son dortoir – qu’il se débrouille à trouver lequel c’est – pendant qu’elle irait visiter un peu, pour essayer de se repérer le lendemain, lorsque les cours commenceront pour elle. Mais bon, c’était peine perdu puisqu’elle n’a pas du tout le sens de l’orientation ; c’est simple si elle pense < droite > faut qu’elle dise < gauche >. Elle ouvrit une porte au hasard & atterrit dans une énorme pièce dotée d’un écran plasma, d’une table de billard, d’un bar & co’. Incroyable. Sur le mur en face, d’elle il y avait écrit en lettre capitale – en relief - : SALOON. Elle eut un léger sourire en coin, avant de s’approprier l’un des canapés présents. Mais ce qui l’impressionnant le plus dans tout ça, c’est que le tout était désert. Mais bon sang, où est-ce qu’ils sont tous passés ? Elle soupira légèrement, & posa son sac à main sur la table basse en face d’elle. Elle enleva également ses chaussures à talons, car elle commençait à avoir mal au pied. Marcher à pied nu sur de la moquette c’est pas bien grave hein, & puis il n’y avait personne. Elle se releva & commença à tourner sur elle-même, allant d’un bout à l’autre de la salle en chantonnant & tournant sur elle-même, telle une demeurée. Des fois, on se demande vraiment s’il ne lui manque pas une case ou deux ><. Elle était tellement absorbée dans ses pirouettes, qu’elle n’entendit même pas quelqu’un entrer dans la salle …

De son côté, Julian était à l'université de Plymouth depuis quelques temps. Il avait eut l'occasion de faire de sympathiques rencontres et espérait bien continuer sur cette lancée. Après tout il n'y a aucune raison que les autres élèves qu'il ne connaît pas ne soient pas sympas. A ses yeux, ils peuvent tous être gentils, mis à part Nathaniel. En effet, Ju' ne l'apprécie pas mais il n'en fait pas tout un plat. Le jeune homme se contente de l'éviter quand il est à l'université et pense à lui le moins souvent possible. Du coup, tout le monde lui paraît sympa. Bref; durant cet après-midi, il n'avait pas cours. C'est plutôt rare car en général, les heures de cours sont dans l'ensemble bien réparties. Mais il y a des jours que l'on bénirait, comme quand on a un prof absent, par exemple. Et bien c'est justement le cas. Le prof de théorie de Julian est absent pour quelques jours, à son plus grand soulagement. Il ne sait pas encore comment il va occuper ses heures libres mais il se dit que ça ne devrait pas être trop compliqué. L'université de Plymouth est pratique dans ce genre de situation car on y trouve toujours quelque chose à faire. Mais pour le moment, Ju' n'avait aucune idée de comment s'occuper. De plus, il était tout seul, ce qui en soi, n'aide pas à trouver une occupation. C'est toujours mieux quand deux cerveaux réfléchissent plutôt qu'un. Du coup, Julian se retrouvait seul, à marcher dans les couloirs déserts de l'université. Par un temps pareil, il est clair que la grande majorité des élèves préférent se prélasser sur l'herbe, lire à l'ombre sur un banc ou encore jouer au basket sur le terrain extérieur. Autrement dit, Dusky était le seul pigeon à rester à l'intérieur. Enfin ça, c'est ce qu'il pense pour le moment.

Depuis qu'il est sorti de la restauration scolaire, il n'a encore croisé quasiment personne. A part un homme chargé de l'entretien des toilettes, c'est à croire qu'il y a une grève générale des élèves et des profs. L'université semblait sans âme. Les pas de Ju' le menèrent jusqu'à la salle détente de l'établissement. C'est un lieu qu'il aime bien car on s'y sent vite à l'aise. Et puis c'est plus facile pour trouver de quoi s'occuper. Julian vient régulièrement jouer au baby-foot avec Liberty & Daisy. Mais ce jour-là, aucune des deux miss n'était dans les parages. Dusky ouvrit donc la porte de la pièce puis la referma derrière lui. Très vite, il s'aperçut qu'il n'était pas seul dans cette salle. Une demoiselle qu'il ne connaissait pas était là, à tourner sur elle-même, d'un bout à l'autre de la pièce. Ju' fit quelques pas sur le côté puis il croisa les bras. Il la regarda faire, amusé de voir qu'elle ne le remarquait même pas. Au bout d'un moment, il se décida à lui faire part de sa présence.

"Aheum"

Il toussa assez fort pour qu'elle l'entende. La demoiselle s'arrêta net et le regarda avec des yeux de merlan frit. A croire qu'elle ne l'avait vraiment pas vu. Ju' la regarda, toujours amusé par la situation puis reprit.

"Je te dérange ?"

C'était sûrement plus prudent de s'assurer qu'il n'était pas en train de la déranger dans quelconque activité. C'est pas parce qu'elle tournait sur elle-même que ça veut dire qu'elle n'était pas occupée! Ju' décroisa les bras puis fit glisser ses mains dans les poches de son pantalon, toujours en regardant cette demoiselle.

T

Même si tu me dérangeais, tu ne partirais pas pour autant, puisque cette pièce ne m’est pas exclusivement réservée, non ?!

Mais tu ne me déranges pas, au contraire ; tu es même la première personne que je rencontre dans cette Université plus que déserte. J’me demande bien où ils sont tous partis d’ailleurs … A croire qu’on me fui comme la peste .

J’peux te servir quelque chose ? Profites-en, c’est pas tous les jours que je joue au barman !

Ca fait longtemps que t’es là ? & sans être indiscrète, t’étudies quoi ici ?

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