J'suis vraiment pas douée! (pv Patrick)

En cette belle journée de septembre, le soleil brillait sur l'université de Plymouth. Les oiseaux chantaient alors que les étudiants vivaient leur petit train de vie tranquille, profitant des rayons et de la chaleur du soleil. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, sauf dans la cuisine de l'internat...

- Mais merde, merde, merde!

Cette jeune fille râgeuse, c'était bel et bien Mercredi. Il faut le préciser car, vu l'état de la cuisine, on ne pouvait deviner que l'avait mise dans un état pareil. Une orrible fumée noire emplissait la pièce, sans quoi on aurait vu le foutoire qui y regnait. Des saladiers sales trainaient un peu partout, un paquet de farine était renversé sur le plan de travail, un ou deux oeufs s'étaient explosés sur le carrelage blanc de la cuisine.
Et oui, Mercredi avait voulu se mettre à la patisserie, ayant pour ambitieux projet de préparer un gâteau au chocolat pour Opale et elle. Mais on ne pouvait pas être douée en ecriture et en cuisine, comme l'avait compris Mercredi, à ses propres frais. L'état de la jeune fille allait de pair avec celui de la pièce dans laquelle est se trouvait. Son t shirt, sensé être noir, avait pris les couleurs des ingrédients qu'elle avait utilisés : un peu de jaune d'oeuf, de chocolat et de lait décoraient le vêtement. Son short en jean's était blanchi par la farine, tout comme ses cheveux, qui étaient passés de l'orange au blanc gris, tellement glamour... On aurait dit qu'elle sortait tout droit d'un cartoon tellement cette scène était carricaturale. Mais c'était bel et bien la réalité, malheureusement pour Mercredi.
Elle toussait fortement, à cause de la fumée et se cogna contre pas mal de meubles avant d'atteindre la fenêtre et de l'ouvrir violement. La fumée s'échappa peu à peu, permettant à Mercredi de retrouver la vue. Elle s'approcha alors du four, d'où venait la fumée, pour voir ce qu'il en était de son gâteau. Elle eut un petit cri de surprise, plaquant sa main sur sa bouche, en ouvrant la porte du fourt. Son pauvre gâteau au chocolat étaint noir comme du charbon et carbonnisé, immangeable. Elle le pris et le mit tristement à la poubelle. Puis elle se tourna vers la cuisine dans un soupire, passant sa main dans ses cheveux.
Il fallait vraiment qu'elle nettoie tout ça?

Ebouriffant ses longs cheveux orangés, ce qui eut pour effet de creer un petit nuage de farine autour de la tête de Mercredi, elle regardait toujours la cuisine avec un air désespéré, attendant sûrement un miracle. Comme dans les films de Disney, elle s'attendait à ce que les balais et éponges sortent des placards pour nettoyer les meubles d'eux même. Un joli rêve eveillé...
Mais, à la place de ce miracle impossible à réaliser, elle eut droit à un "Je peux t'aider?" très masculin. Surprise, elle se retourna pour voir un jeune homme appuyé contre l'encadrement de la porte, la regardant d'un air moqueur. Du moins, c'était ce qu'elle pensait vu le petit sourire qu'il avait en la regardant. Bon, d'accord, il y avait de quoi rire, lorsqu'on regardait l'état de la cuisine et de la jeune fille.
Elle se contenta de lui faire un petit sourire las, fatigué, tout en lui répondant:

- Non merci, je vais me débrouiller toute seule...

Après tout, c'était elle qui était à l'origine de tout ce bordel, c'était donc à elle de tout remettre en ordre et en propreté. Mais elle ne trouvait pas le courage nécessaire pour commencer ce travail. Et puis, une autre chose des plus interessantes avait mis de côté le ménage. Et cette "chose" était toujours appuyée contre la porte de la cuisine. Mercredi mentirait si elle disait qu'elle ne le trouvait pas mignon. Elle le connaissait de vue, pour être également un écrivain, mais ne lui avait jamais parler. Il fallait bien une première fois à tout!
Elle fouilla dans ses pensées pour se souvenir du prénom du jeune homme et le déclic se fit alors dans sa tête.

- Tu es Patrick, c'est bien ça?

Elle ne savait comment, mais elle avait une exellente mémoire des visages et des prénoms. C'est ainsi qu'elle connaissait presque tous les étudiants de l'école, d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'écrivains comme elle.
Avec un sourire amical, elle s'approcha de lui, s'epoussetant les épaules et le short pour retirer les surplus de farine.

En effet, la rouquine était loin d'être effrayée par le ridicule. Elle savait, à juste titre, que le ridicule ne tuait pas et citait à tout bout de champs cette phrase pour justifier certains de ses actes. Elle était très curieuse de nature et aimait experimenter des choses nouvelles, si bien qu'elle s'était retrouvée de nombreuses fois dans des situations des plus embarrassantes. Mais elle avait également, au fil du temps, appris à rire de ses propres bêtises et à ignorer les remarques et les regards moqueurs et méchants des autres. Et heureusement d'ailleurs, car si elle avait mal pris toutes ses marques de méchancetés, elle n'aurait pas fini de déprimer. Mais, bien au contraire, ce n'était pas du tout le genre de la maison.
Pourtant, comme son gâteau était à la poubelle, elle n'avait pas du tout envie de rire, bien au contraire. Cela l'enervait plus qu'autre chose, même si elle ne le montrait pas.
Elle voyait bien dans le regard du brun qu'il trovuait la situation amusante mais qu'il ne cherchait pas à se moquer d'elle, bien au contraire. Elle lui sourit gentillement, avant d'aller s'attaquer au ménage pour de bon. Elle se doutait bien qu'il ignorait qui elle était. Tout le monde la connaissait au moins de vue, elle passait difficilement inconito dans les couloirs de l'université, avec le look qu'elle avait, mais peu d'étudiants savaient son prénom. Tout en passant l'éponge pour nettoyer les traces de farine, elle se présenta donc.

- Moi, c'est Mercredi Koren.

Toujours cette sentation étrange, lorsqu'elle disait son prénom, comme si les fantomes de son enfances allaient revenir pour la martyriser. Elle secoua la tête pour effacer ces mauvaises images de son esprit et sourit à nouveau à Patrick - décidement, il était vraiment beau - avant de se remettre à la tache. La cuisine était vraiment sale...